mercredi 11 février 2015

[J + 1139] Reviens demain

Pour mes colis et courriers urgents ou importants, j'utilise généralement un service fiable, rapide et peu cher. Il s'agit des chauffeurs de bus ou de taxis blancs, à qui l'on confie l'enveloppe et l'identité et numéro de téléphone du destinataire. Ce service coûte entre 30 et 50dh, quelque soit la distance, les dimensions et le poids dans les limites du raisonnable. J'y ai eu recours pour envoyer pièces, chèques, lettres, cautions et lubrifiants entre Oujda, Rabat, Al Hoceima, Tétouan, Fès ; jamais je n'ai eu à me plaindre du moindre retard, ou de la moindre dégradation. De plus, j'ai la possibilité de connaître exactement la position de mon colis par un simple coup de téléphone.

Aujourd'hui, j'ai décidé, pour des raisons pratiques, d'envoyer des documents par la Poste. Je me rends alors vers 14h30 à une agence Barid-al Maghrib, où un agent de sécurité m'interroge sévèrement sur les raisons de ma présence dans ce lieu d'exercice du service public. N'ayant rien à me reprocher, je lui réponds que je voudrais envoyer un courrier par Amana - le service express de la Poste. C'est alors que le visage de l'agent s'assombrit, comme si j'avais prononcé un mot interdit, ou comme si ma requête était illégitime. Il réussit malgré tout à se ressaisir, et m'invite à revenir le lendemain car, tu vois, Amana, c'est le matin, avant midi, car le fourgon qui ramasse le courrier passe à midi, et ici on n'aime pas que le courrier reste la nuit dans l'agence, car on sait jamais un incendie est vite arrivé et le courrier pourrait prendre feu. C'est une grande responsabilité, conclut-il.

Trois heures après mon courrier était arrivé à Fès grâce à Abdellah, chauffeur du taxi N°40.