Peut-on s'empêcher, du haut de son petit confort douillet relativement bourgeois, de penser à toute la misère qui peuple les contrées rurales de l'Empire Chérifien ? N'est-elle pas pénible cette idée qu'à quelques centaines de mètres survit à l'état presqu'animal un adolescent analphabète, condamné à sombrer dans les marécages de la déchéance sociale pour je ne sais combien de générations à venir ? La responsabilité n'échoit-elle pas aux seuls détenteurs des pouvoirs régaliens ? Faut-il vraiment une intelligence surhumaine pour en prendre conscience ?
Demain, cette misère n'aura pas le temps de nous affecter. Elle passera inaperçue, à Grande Vitesse, entre Tanger et Casablanca.
Et un argument de plus pour le TGV.