Aujourd'hui, j'ai sorti ma sœur et son amie - deux créatures esthétiquement réussies - pour quelque divertissement nocturne. Je crois bien que ce fut une soirée fort amusante pour elles, ce qui me console d'avoir travaillé comme chauffeur-garde-du-corps à titre gracieux un samedi soir. Ce n'est pas pour me plaindre, mais je ne compte plus les altercations, parfois des grabuges, que j'ai dû endurer à cause d'elles.
Aujourd'hui, donc, j'ai pris conscience que mon phallus et la largeur relative de mes épaules me procurent des privilèges ailleurs considérés comme les plus naturels des droits : celui de pouvoir emprunter la voie publique, celui de pouvoir m'habiller comme je l'entends et celui de pouvoir fréquenter un lieu nocturne en toute tranquillité.
Tfou.